Électricité de France a été condamnée hier par le tribunal de police de Charleville-Mézières, de l’autre côté de la frontière.

Le producteur nucléaire écope de milliers d’euros d’amende (sans compter les dommages et intérêts) pour le déversement d’acide sulfurique dans la Meuse, à hauteur de la centrale de Chooz. En cause : une fuite provenant du circuit anti-tartre de la tour de refroidissement de l’un des réacteurs. Utilisant ce produit chimique.

EDF ne faisait pas l’objet de poursuites de la part du parquet de la République française. Ce sont des associations environnementales, regroupées dans le réseau « Sortir du nucléaire », qui l’ont citée directement devant la justice ardennaise, en se constituant parties civiles.

La condamnation prononcée hier à Charleville n’est pas la première du genre. Précédemment, les mêmes plaignants avaient déjà obtenu sanction, pour le même genre d’infraction environnementale, à la suite de fuites constatées en 2011. Dans le dossier tranché mercredi par le tribunal de police, le déversement d’acide allégué datait de juillet 2013.

Le réseau «Sortir du nucléaire», sur base de ces condamnations, plaide aujourd’hui que son adversaire est coutumière de ce genre de «délinquance». Et de répéter, fort de ces victoires judiciaires, un credo écologiste : «Le nucléaire n’est pas une énergie propre, contrairement à ce que l’on essaie encore de nous faire croire».

www.lavenir.net (site d’informations belge)

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