Par amendement discuté en séance du 21 mai à l’Assemblée nationale, des élus Corses ont proposé de déroger à la loi littoral (art. L146-4-I CU) pour autoriser à construire en discontinuité des villages et des agglomérations des installations liées à la production d‘énergie renouvelable et au de traitement de déchets en Corse.

La ministre de l’Ecologie, à la suite de la rapporteure à la Commission ont rendu un avis défavorable, l’amendement a été rejeté.

On ne peut qu’approuver le refus du gouvernement de voir tripatouillée la loi « littoral » pour résoudre en réalité … un problème local de décharges d’ordures ménagères.

En revanche, on ne peut que s’étonner du vote de la motion de la collectivité territoriale de Corse vendredi dernier qui revendique au nom de la CTC la modification de la loi (motion adoptée sur les bancs clairsemés, il faut dire que les élus étaient partis faire du foot… seuls les nationalistes ont voté contre).

Il s’agit d’autoriser un centre de tri bio mécanique dont le but est de lutter contre l’enfouissement des déchets (90 % des OM en Corse !) mais situé à Tallone, à 83 km (1h 30 de route aller !) de Bastia, l’agglomération d’où viennent les déchets, on imagine le bilan carbone.

Impossible pour les élus de trouver un autre site approprié pour traiter à proximité de Bastia les déchets, alors que l’on sait depuis 4 ans que la décharge doit fermer … décharge à l’origine d’une pollution de l’Arena qui se jette dans l’étang de Diane, connu pour son activité ostréicole, décharge située en contact avec des zones AOC « vin corse » …

Et tout cela avec la bénédiction du préfet bien sûr, là aussi cherchez l’erreur.

Prochain rendez-vous : l’amendement sera déposé dans le cadre du projet de loi biodiversité, à suivre.

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